Guide pratique pour un déshivernage durable du jardin

Afin que le sol soit à même de se réchauffer et que les fleurs de printemps puissent pousser, il faut nettoyer les plates-bandes avec un râteau. Les feuilles d’automne à moitié désagrégées qui ont bien protégé le sol durant l’hiver peuvent être réparties une nouvelle fois sous les arbustes. Elles protègent ainsi également les organismes utiles qui hivernent dans les feuilles.

Le mieux pour éliminer les mauvaises herbes résistantes présentes dans les plates-bandes est d’utiliser un désherbeur.

Une fois la taille réalisée, je répartis des râpures de corne dans les plates-bandes. Cet engrais azoté naturel se décompose lentement mais régulièrement. Pour nourrir les plantes qui ont des besoins importants, telles que les rosiers, les plantes à baies et les arbres fruitiers, j’utilise en outre un engrais complet organique sous forme de granulés.

Avec les années, nombre de graminées forment des touffes toujours plus larges, difficiles à couper à la main. Le plus rapide est de les attacher ensemble et de les couper à hauteur du sol avec un taille-haie. Les petits rosiers buissons et les rosiers couvre-sol ne vous en voudront pas non plus si vous utilisez un taille-haie à la place d’un sécateur pour leur refaire une beauté.

Le gazon également mérite une cure de printemps. L’engrais pour gazons Bio aide le gazon à mieux repartir après un long hiver et favorise une pousse vert foncé. Il est entièrement organique et absolument inoffensif pour les enfants et les animaux.

Les personnes qui souhaitent scarifier leur gazon devraient absolument commencer par lui donner de l’engrais et attendre la deuxième coupe. Après avoir reçu de l’engrais, le gazon est en effet plus fort et supporte mieux l’aération par la machine.

De mon côté, j’ai renoncé depuis deux ans à la scarification mais fournit malgré tout régulièrement de l’engrais à mon gazon. Début mars, j’utilise un engrais de démarrage à forte teneur en azote et ensemence les zones nues avec des semences de gazon dès que les températures le permettent. En été, j’utilise un engrais longue durée, et en automne je renforce le gazon avec un engrais potassique, afin qu’il soit prêt à affronter l’hiver. Mon gazon n’a jamais été aussi beau, absolument sans scarification!

Les plantes vivaces et les graminées qui ont été coupées peuvent être broyées à l’aide d’un broyeur et réparties sous forme de paillage sur les plates-bandes. Lorsque l’on paille le sol, on couvre l’espace entre les plants de légumes, les fleurs, les arbustes et les arbres avec du paillage, soit une matière organique non désagrégée. Le paillage a plusieurs effets positifs sur le sol et donc sur la croissance des plantes: il contribue à égaliser les variations importantes de température et d’humidité, évite le délavement des terres et l’érosion par le vent. La couche de paillage se transforme en outre lentement en compost, devient de l’humus et sert ainsi d’engrais organique. Un cercle naturel se crée de cette manière.

Le compostage de surface fonctionne exactement de la même façon. Dans le cas de ce dernier toutefois, on répand du paillage non broyé et on le laisse se désagréger directement dans les plates-bandes. Il n’y a ainsi rien à emporter ou à broyer, et les microorganismes sont épargnés.

Les personnes gênées par l’aspect «désordonné» conféré par le compostage de surface peuvent répartir le paillage plus grossier à l’arrière de la plate-bande ou le «cacher» derrière des buissons et des arbustes bas. Pour le masquer, il est également possible d’étaler de l’écorce de pin aux endroits les plus représentatifs (par exemple, dans le champ de vision de la place où l’on s’assied).

Je pratique le compostage de surface depuis quelques années déjà: les plantes vivaces couvrent le paillage très rapidement dès qu’elles se mettent à bourgeonner. La seule exception que je fais concerne les coupes de rosiers: les épines ne se désagrègent en effet que lentement et subsistent encore longtemps. Elles finissent donc dans le broyeur, à moins que je ne les emmène au centre de compostage.

La scarification a toutefois un aspect positif: si vous souhaitez contribuer à la biodiversité, vous pouvez transformer votre gazon familial en prairie de fleurs. Pour ce faire, il vous faut scarifier votre gazon en croix, et légèrement plus profondément que normalement. Le feutre et la mousse sont ainsi éliminés, et le gazon est prêt à être resemé. Il existe des mélanges de fleurs adaptés pour chaque type de sol. Très souvent, ce sont des mélanges de fleurs annuelles très colorées qui sont proposés. Ces fleurs sont peu adaptées pour une prairie de fleurs et ne confèrent de la joie qu’une saison.

Il vaut donc mieux opter pour un mélange pluriannuel. Par exemple, pour la semence de prairie fleurie MIOPLANT qui comprend des fleurs sauvages indigènes. Celles-ne fleurissent certes que la deuxième année après l’ensemencement, mais elles sont chaque année sources de plaisir pour les êtres humains et les animaux. Cerise sur le gâteau: il n’est nécessaire de tondre que deux fois par année.

Si l’on ne souhaite pas attendre, il est possible, à l’aide de briques individuelles de fleurs sauvages, de transformer en seulement quelques heures un gazon en une prairie avec une grande variété de fleurs sauvages.